Les anciennes mobilités

Revue de l’administration territoriale de l’état, N° 254 de juin-juillet 2017 éditée par l’OPAS, sujet principal « Les nouvelles mobilités » (dommage, il n’y a que le sommaire disponible).

Confiné, je continue mon rangement et mon tri des nombreux ouvrages que j’avais récupérés, livres et magazines exposés librement au service documentation du CGDD ou sur les présentoirs des documentations des tisaneries à chaque étage de la tour du CGDD. Je viens de feuilleter cette revue N° 254. Qu’elles étaient belles ces nouvelles mobilités promues par des pontes (directeurs de ceci, présidents de cela, préfet, commissaire général…). J’aimerais bien avoir leurs avis aujourd’hui. Surtout que dans la rubrique « Livres », parmi les 8 analysés, ils osaient celui de Jean-Claude Michéa « Notre ennemi le capital », avec en début du commentaire « ...a provoqué bien des fureurs dans l’intelligentsia sans, pour autant, rencontrer la faveur du public pour lequel il fut écrit : provocateur et réactionnaire pour les premiers, trop intellectuel pour les seconds…. ».

Je trouve que ’’l’anti-capital-COVID-19’’ a réussi l’amalgame provocateur/pas intellectuel. Bravo à l’exécutif avec la gestion de cette pandémie de formidablement redonner la main aux propos de « Notre ennemi le capital » (bien résumé youtube par Juliénaire). Alors, Mesdames et Messieurs les pontes collaborateurs de cette revue d’administration territoriale, vous qui adhérez à ce monde capitaliste, êtes-vous satisfaits de notre mobilité actuelle ?

Je pressens que l’exécutif n’a rien compris au film, et s’emmure dans ses anciennes convictions. Il veut nous dé-confiner sans imaginer que cela correspond à un ‘Titanic’ terrestre. Je suis comme beaucoup d’autres, à la proue en train de crier à la catastrophe.

Heureusement, pour ne pas péter un câble, je peux m’évader dans d’autres lectures que j’avais aussi rassemblées : « Repenser les villes dans la société post carbone », « Focus environnement & santé », « Expertise et démocratie. Faire avec la défiance », « Changement climatique : Coûts des impacts et pistes d’adaptation ». Avec ces écrits, je peux affirmer que de nombreux agents ministériels sont bien conscients des problèmes environnementaux et sociétaux.

On est bien trop nombreux anti Macron pour ne pas réussir à le dé-confiner de l’Élysée. La justice sera implacable, et le peuple la soutiendra (Libé le 10 avril : « Du Conseil d’Etat à la CJR, une pandémie de plaintes »).

Bruno