Scandale de la pauvreté mondiale

Je ne m’attendais pas à ça dans le livre « Mal de Terre » écrit par l’astrophysicien Hubert Reeves et publié en avril 2003.

Dans le paragraphe 6 « Le spectre de la misère planétaire » page 187 à 202, il dénonce l’incurie des pouvoirs politiques. Et il utilise Pareto : « ...En 1950, les revenus cumulés des 10 % des hommes les plus riches du monde étaient 50 fois plus élevés que ceux des 10 % les plus pauvres. En 2000, le rapport est de 90… On prévoit que en 2025, 5 des 8 milliards d’humains souffriront de maladies engendrées par la pollution des eaux... On voit se profiler un avenir ou une population de plus en plus réduite, profitant d’un luxe toujours plus grand, se barricadera en ghettos aseptisés et armés contre une population immense de déshérités qui tentera de lutter et de survivre contre la faim et la maladie dans un environnement toujours plus dégradé... Rappelons d’abord que la trentaine de pays développés représente 20 % de la population, mais qu’ils produisent et consomment 85 % des produits chimiques synthétiques et 80 % de l’énergie non renouvelable, 40 % de l’eau douce et qu’ils émettent 10 fois plus de gaz à effet de serre par habitant que les pays du Sud... ».

Je suis atterré par la lecture de l’épilogue et la situation mondiale aujourd’hui. Dans une vidéo du 29/4/2021, Hubert Reeves dit que « tout n’est pas foutu ». J’ai bien peur que ce qu’il dit ne soit encore qu’un coup d’épée dans l’eau.

Comment survivre à un tel constat d’il y a presque 20 ans en constatant qu’aujourd’hui ces monstrueux rapports richesse/pauvreté ont sans aucun doute doublé dans le mauvais sens. À quoi bon ces écrits de personnes éminentes si le diable possède les âmes des principaux dirigeants mondiaux.

Bruno