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bruno se lance
18 août 2020

La France, démocratie et terre de liberté... quel leurre !

« La Décroissance, c’est la liberté », je continue à lire ce dossier, mais il est ardu et soulève bien plus de questions qu’il ne m’apporte d’éclaircissements.

En plus actuellement je me forme à la cybersécurité par le biais du MOOC de l’ANSSI. Et c’est bien déprimant, d’autant qu’ils s’efforcent d’être positifs et optimistes. Je ne suis pas spécialement inquiet car je ne possède personnellement rien d’intéressant pour le darknet, alors je peux « avoir confiance » au message institutionnel. Sinon, j’estime que je pourrais me faire du souci.

Le lien de la liberté avec la cybersécurité ? Je me souviens à la fin du siècle dernier du déploiement commercial des premiers téléphones portables. La traçabilité n’était pas aussi puissante qu’aujourd’hui, et les FAI indiquaient de ne jamais prêter votre téléphone à un inconnu ou de signaler immédiatement sa perte ou son vol. Car une personne mal intentionnée pouvait l’utiliser pour déclencher une alerte à la bombe dans un aéroport ou une administration, sans être inquiété. Aujourd’hui, le MOOC signale que tous les objets connectés au web sont de potentielles passoires aux manipulateurs et qu’il faut des « coffres-fort de mots-de-passe » mais il ne fait jamais état des coûts de cette cybersécurité. Aujourd’hui, la sécurité du territoire fait que nous sommes constamment espionnés. Tous nos écrits faits et gestes sont quasiment enregistrés et potentiellement utilisables par les forces de l’ordre, nous ne sommes libres qu’en apparence, qu’en superficialité. Quand il a été question en avril de peut-être imposer l’application stop-covid sur les smartphones, j’ai ressorti de vieilles montres bracelets et je leur ai fait remettre une pile, pour avoir l’heure dans mes déplacements en laissant carrément chez moi tous mes « traceurs-espions » (tablette, smartphone, ancien téléphone mobile). Nous vivons dans une société de liberté factice, et j’en suis malade.

Pour en revenir au Dossier de LaDécroissance sur la liberté, ils ont regroupé un certain nombre de personnes et les ont interviewé sur leur notion de liberté. Tout ce qu’ils ont trouvé à dire me semble convenable mais dans sa globalité représente tant de verbiage (je reconnais n’avoir pas compris certains des arguments et explications de quelques-uns) pour dire en deux mots qu’il faut flinguer le système capitaliste, qu’eux aussi me dépriment. En plus, j’ai l’impression qu’ils ont tous « la solution » sur le papier mais qu’aucun n’est prêt à reproduire la révolution de 1789. Moi non plus du reste, mon pessimisme et mon inaction s’alimentent de la lucidité qui reconnaît l’intelligence de la caste des puissants et je ne vois que les forces surhumaines de la nature pour leur faire « entendre raison ». Là où ils me dépriment encore plus, c’est qu’ils semblent positiver et garder une balance optimiste pour l’avenir. J’ai l’impression qu’à leurs façons, ils rabâchent le message entendu depuis plus de 20 ans « aujourd’hui on peut encore agir, mais demain il sera trop tard » ! Dans leurs analyses de livres, vers la fin du dossier, ils proposent « L’abécédaire de l’écologie populaire de Manon Dervin », en le trouvant pas mal mais pas exempt de critiques (une diplômée de Sciences-Po devenue conseillère du parti de la France Insoumise, qui accuse les milliardaires et les multinationales !). Ils signalent en mieux la réédition de « La Décroissance de Georgescu-Roegen ».

Je ne suis ni un philosophe reconnu, ni un mentor sur les réseaux sociaux, encore moins un leader dans une association quelconque. Mais cela ne m’empêche pas de déprimer en songeant que les choses que je ressens ne sont pas des fadaises et que justement les leaders de n’importe quel camp devraient les percevoir de manière identique. Et que parmi ceux-là, qui ont un quelconque pouvoir ou qui profitent allègrement de leurs rentes, on ne trouve que des personnes malhonnêtes et immorales, égoïstes à un niveau inhumain. Alors j’ai l’impression que les quelques réfractaires à notre société « libérale » comme les anonymous, les déboulonneurs de publicité, les anticorruptions, ne sont que de pauvres Don Quichotte du XXI° siècle.

« Un jour futur » de Jean Ferrat, un minuscule réconfort qui me rend bien nostalgique.

Bruno

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