L'art, âme de l'humain, défendons le
Je côtoie depuis bientôt un an une musicienne enseignante. Elle m'a fait comprendre les atomes de la musique (c'est mon image pour parler de l'imperceptible des musiciens virtuoses compositeurs). Le cerveau des musiciens compte sans cesse, rythme le mixage des notes au millième de seconde (j'ai compris, et testé !, les fonctionnalités des pédales d'un piano).
Cela en introduction pour vous dire que j'ai reçu un message d'un de mes amis à propos d'un article paru dans la presse américaine. Il traite bien évidemment de musique, de virtuosité et de beauté.
L'art sous toutes ses formes m'interpelle, il signifie intelligence pure pour moi. Par certains aspects il est surnaturel, divin.
Je retranscris l'article, de nombreux sites le font et j'ai choisi la traduction de « femme libre et democrate » (jeudi soir elle exprimait comme moi le rejet du discours du Président, je l'en félicite):
« Un violoniste dans le
métro
Un homme s'assit dans le métro à Washington DC
et commença à jouer du violon. C'était un matin froid de janvier.
Il joua 6 pièces de Bach pendant environ 45 minutes. Pendant ce
temps, comme c'était une heure d'affluence, il a été calculé que
plusieurs milliers de personnes avaient traversé la station, la
plupart sur le chemin du travail.
Au bout de 3 min, un
homme d'âge moyen remarqua qu'un musicien était en train de jouer.
Il ralentit le pas pendant quelques secondes puis accéléra pour
rattraper le temps perdu.
Une minute plus tard, le
violoniste reçut son premier dollar de pourboire: une femme jeta
l'argent dans la caisse, sans s'arrêter et continua à
marcher.
Quelques minutes plus tard, quelqu'un s'adossa au
mur pour l'écouter, mais regarda sa montre et reprit sa course. Il
était de toute évidence en retard pour le travail.
Celui
qui fut le plus attentif fut un garçon de 3 ans. Sa mère le
traînait, pressée, mais l'enfant s'arrêta pour regarder le
violoniste. Finalement la mère le tira plus fort et l'enfant
continua à marcher en regardant tout le temps derrière lui. Cette
action fut répétée par plusieurs autres enfants. Tous les parents,
sans exception, les forcèrent à avancer.
Durant les 45
minutes où le musicien joua, seulement 6 personnes s'arrêtèrent et
restèrent un moment. Environ 20 personnes lui donnèrent de l'argent
mais en continuant de marcher normalement. Il reçut 32 dollars.
Quand il s'arrêta de jouer et que le silence reprit ses droits,
personne ne le remarqua. Personne n'applaudit ou ne manifesta un
signe de reconnaissance.
Personne ne le savait, mais le
violoniste était Joshua Bell, l'un des meilleurs musiciens du monde.
Il joua l'un des morceaux les plus difficiles jamais écrits, avec un
violon d'une valeur de 3,5 millions de dollars.
2 jours
avant qu'il ne joue dans le métro, il jouait à guichets fermés
dans un théâtre de Boston, où les places avaient été vendues, en
moyenne, 100 dollars chaque.
Ceci est une histoire
vraie. Joshua Bell jouant incognito dans le métro était une
expérience, organisée par le Washington Post, sur la perception, le
goût et les priorités des gens. L'argument en était:
Percevons-nous la beauté? Nous arrêtons-nous pour l'apprécier?
Reconnaissons-nous le talent dans un contexte inattendu?
L'une
des conclusions possibles à une telle expérience pourrait être
celle-ci:
Si nous n'avons pas un moment pour nous arrêter
et écouter l'un des meilleurs musiciens du monde jouer la meilleure
musique jamais écrite, combien d'autres choses ratons-nous? »
Pour le texte original en anglais, surfez sur le site que j'ai sélectionné.
Pour la morale, je mettrais en « balance » notre société de cons de commerciaux et ingénieurs cupides qui produisent des jeux de guerres pour les enfants et ainsi les détournent de sa majesté la NATURE (jouer à la gameboy pendant une émission de « la terre vue du ciel » de Yann Arthus-Bertrand) (mourir à rester devant son PC !).
Bruno