Pauvres ignares
Quel gestionnaire avisé n'intègre pas dans son budget les impôts qui le guettent ?
La future loi (Les Echos se sont procurés une version quasi-définitive du projet ) « Grenelle de l'environnement » correspond en tous points à un exercice pratique.
[Le coût global s'annonce
élevé. A elle seule, la rénovation thermique des
bâtiments de l'Etat et de ses établissements publics est
estimée à 24 milliards d'euros. Quant à la
construction des lignes ferrées à grande vitesse, elle
se solde par une facture de 69 milliards d'euros pour la même
période 2009-2020. Des crédits d'impôts sont
prévus pour financer la rénovation de quelque 400.000
logements privés par an. En revanche, les HLM seront aidés
dès 2009 à hauteur de 179 millions pour rénover
leur patrimoine. Une mesure qui a l'avantage de réduire les
charges de ménages modestes.]
Mais déjà des élus se positionnent mauvais élèves ! (un secrétaire national de l'UMP, le président de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée, des sénateurs et députés....).
Tellement mauvais élèves que certains ne sauraient même pas lire les dossiers du sénat: [Aux Etats-Unis, le coût des événements climatiques toutes causes confondues a atteint 120 milliards de $ en 2004, et 200 milliards de $ en 2005, dont la majeure partie est représentée par la succession des grands événements cycloniques.
L'Europe n'est pas épargnée. Depuis trente ans, le coût annuel a été multiplié par 15 en Europe.
Les inondations de l'an 2000 en Allemagne ont causé des dommages évalués à 9,2 milliards d'€.
Le coût de la canicule de l'été 2003, qui s'est étendue à toute l'Europe, a été supérieur à 10 milliards d'€.
Sur les dix dernières années, la France a subi deux événements centenaires : la tempête de 1999 et les inondations de 2002-2003 (phénomène dont la période de retour est normalement de 500 ans).
En France, de 1989 à
2004, les dommages économiques causés par la sécheresse
(et en particulier les dégâts cumulatifs sur les
bâtiments construits sur des terrains argileux sans fondations
adéquates) ont coûté 4 milliards
d'€, dont 1,5 milliard pour la seule canicule de 2003.]
http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=3078
Je peux maintenant revenir à l'exercice pratique, et au lieu de parler de coût global présenter la future loi comme une économie championne toutes catégories:
- environ coût global 100 milliards d'€
- économie de 30 milliards d'€ sur les déplacements de populations des DOM-TOM sinistrés par des catastrophes climatiques copieuses de katrina
- économie de 30 milliards d'€ sur les assurances et les aménagements financiers suites aux décrets de catastrophes (lors de la tempête de 1999, un arbre est tombé sur ma voiture et le toit de ma maison a été fortement endommagé, les réparations et remises en état ne m'ont rien coûté même si les assurances ne couvrent pas textuellement ce genre de risque)
- économie de 10 milliards d'€ sur les travaux d'aménagements côtiers et des îles
- économie de 50 milliards d'€ sur les pertes dues aux arrêts de l'économie (avions, bateaux, trains, voies de circulation, énergie....tout cela en berne aurait un coût que j'ai peut-être sous évalué)
- économie morale de milliers de morts (pendant les catastrophes, des suites de malnutrition et de maladies...)
- économie de 500 milliards d'€ sur les efforts de guerre (guerre de l'eau, guerre de l'énergie (exemple IRAK), guerre de la misère et des soulèvements des populations, guerre pour la protection des productions alimentaires...)
Je m'appuie sur ma prémonition de la TERRE en ébullition comme « le lait sur le feu ».
Ainsi, ma conclusion inspirée de
mon titre de message s'apitoie de la réalité politique
d'une vision de taupe, et d'une future loi « frileuse »
et « minorée ».
Alors, malheureux résigné, je me permets de contredire ce bel optimisme de mi-février: La loi Grenelle sera adoptée avant l'été
Bruno